CIMETIÈRE SAINT-VINCENT
Dans ce lieu de recueillement et de promenade reposent de nombreuses personnalités, des peintres et dessinateurs - Eugène Boudin, Jules Chéret, Louis-Robert Carrier-Belleuse, Théophile Steinlen, Maurice Utrillo - et des écrivains - Rolland Dorgelès et Marcel Aymé.
Ce petit cimetière de 6 000 m2, installé depuis 1831 sur le coteau nord de la butte Montmartre, présente une remarquable collection d'arbres, tous étiquetés.
Ce site profite d'un ensoleillement propice à la croissance des arbres à fleurs et à fruits notamment ceux des essences méditerranéennes : cyprès de Provence, olivier, figuier, amandier, laurier du Portugal, grenadier, chêne vert, myrte du Chili, faux poivrier. Des espèces indigènes sont aussi présentes ; noisetier, houx, cytise, if. L’état sanitaire des arbres est suivi. Ils sont ainsi remplacés si nécessaires et de
nouvelles plantations ont aussi lieu pour augmenter le patrimoine vert.
En novembre 2015, deux nouveaux arbres, un cerisier à grappe et un chêne vert, ont été plantés, enrichissant la collection.
La biodiversité sauvage trouve ici un refuge de qualité.
Partout, entre les monuments funéraires, dans les interstices des pierres, lichens, mousses, fleurs sauvages trouvent à prospérer et notamment, tapis dans le lierre, l'orobanche du lierre (
Orobanche hederae). Cette plante brune, sans chlorophylle, parasite les racines des lierres dont elle pompe la sève. Les tiges de 20 à 30 cm se dressent en été, portant des fleurs de couleur crème à leur sommet.
Le rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros) retrouve ici des repères familiers, des surfaces verticales évoquant les falaises et rochers qu'il côtoie en dehors des villes. Dans les ifs niche parfois le roitelet huppé (Regulus regulus), un des plus petits oiseaux européens (4 à 7 grammes), qui garnit son nid de mousse, lichen et toiles d'araignées. Le sommet de sa tête s'orne d'un bandeau noir et jaune.
Les cimetières parisiens, comme les autres espaces verts sont des milieux propices à l'essor de la nature sauvage, la démarche de gestion écologique est maintenant aboutie. Depuis 2015, tous les cimetières sont gérés en « zéro phyto ». Il en est ainsi du plus petit cimetière de Paris, le cimetière du Calvaire, accolé à l’église Saint-Pierre de Montmartre, situé non loin, au 2 rue du Mont Cenis.
Ceint de murs et caché par une lourde porte en bronze, œuvre du sculpteur italien contemporain Tomaso Gismondi, le cimetière du Calvaire, classé à l'inventaire d